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Les hommes français ont horriblement peur des femmes russes ! Femme russe

Les hommes français ont horriblement peur des femmes russes !

12 février 2019

 Le titre est tapageur, cela vient d’un article que j’ai découvert hier sur la toile russe, d’un journal russe internet connu, Lenta.ru qui a réalisé l’interview d’une célèbre artiste russe installée à Paris en France et mariée avec un Français. Dans un très long et agréable entretien elle décrit la vie des Français, la France, ou plutôt Paris pour être plus précis et même si l’article a déformé sa déclaration sur les Français, et qu’elle n’a jamais dit que les hommes français avaient horriblement peur des femmes russes, elle raconte bien la situation tout en restant ce qu’elle est : une femme de l’élite artistique russe, issue d’un milieu aisé et introduite dans les milieux parisiens et internationaux de l’art, mariée à un chef français travaillant dans un hôtel grand luxe affichant tout de même 5 étoiles. Cependant les témoignages des femmes russes sur les hommes français sont rares, souvent déformés pour une cause ou une autre, par exemple suite à un divorce, suite à une mauvaise expérience en France, par méchanceté, par stupidité ou par incompréhension culturelle. C’est justement là que Daria nous livre des clefs importantes, car en bonne jeune fille russe qu’elle est, avec sa mentalité russe typique, elle est tombée et restée pour une bonne part dans les stéréotypes affligeants et les pièges interculturels. Analyse d’article comme nous les aimons, c’est parti !

Partir pour Paris, voir Paris et mourir !

C’est le rêve des Russes de voir Paris, et un dicton le dit pour ensuite mourir tranquillement après avoir vu la capitale culturelle du monde. Dans son projet, sortie d’une famille très à l’aise, Daria fraichement moulue de l’école des Beaux-Arts de Moscou, bien soutenue financièrement par sa famille s’en allait donc en France, dans l’idée d’y rester trois ans, pour partir ensuite à New York, pour également trois années et finir à Tokyo au Japon… Elle avait de son avis personnel beaucoup voyagé. D’une famille de sculpteurs, ayant la fibre familiale, elle avait travaillé en Autriche, avait été invitée par la prestigieuse manufacture de Sèvres à Paris, et forte de l’argent paternel avait pu imprimer des books de son travail, faire le tour des galeries, obtenir les invitations, les adresses et finalement accrocher son premier contrat, sa première exposition, ses premières ventes et filer la grande vie parisienne… Il va de soi donc que le témoignage de Daria est particulier, je connais certains Russes qui ont vécu un peu cela dans les années 70, 80 et 90, s’en allant avec leurs œuvres et leurs idées parfois farfelues devenir des célébrités à Paris. Cette belle jeune fille russe devait certainement aussi compter sur sa plastique, un charme russe indéfinissable, des yeux dans lesquels on pouvait se perdre dans les profondeurs de cette âme slave… Le talent, le succès qu’elle avait obtenu en Russie la propulsant dans le top 100 des meilleurs artistes russes, sa notoriété et son avenir dans le moyen terme étaient assurés, mais son désir légitime était de se hisser d’un cran, et seul Paris pouvait l’y aider. Sa toute première remarque d’importance concerne finalement son jugement sur ses compatriotes expatriées en France : « toutes ses Russes viennent pour une vie plus belle, mais s’endorment sur des acquis sociaux, une vie facile et agréable, perdent leur motivation et leur volonté, elles se transforment alors en une Française de la classe moyenne », déclare-t-elle il faut le dire avec dureté. Les femmes russes perdent-elles vraiment leurs ambitions en France comme elle semble le dire ?

Une Russe au milieu des petits français, « ah que ces gens sont mesquins ! ».

Elle passe ensuite à la description du monde des Français, mais il vaudrait vraiment corriger le fait en parlant seulement du milieu parisien, une ville trépidante, 2e ville au monde pour le nombre de touristes (20 millions !), une des plus vieilles capitales d’Europe et phare d’une des plus vieilles civilisations. Mais Paris n’est pas la France, comme Moscou n’est pas la Russie. Évoquant la situation de la vision des Français avec les Russes et la Russie, elle cite avec énervement cette croyance qu’en Russie il y aurait une dictature, pour dire qu’en 5 ans, le discours avait changé de négatif, à des félicitations pour les réussites éclatantes de la Russie, indiquant que c’était certainement le travail aussi de l’importante diaspora russe en France. Comme Daria, et j’ai pu le constater à mon tour, la France ce n’est pas le Canada, l’Ukrainien ici ne règne pas en maître dans l’opinion publique, mais bien le Russe, toujours vu selon le prisme de la grande alliance de 1891, l’époque des Tsars, les trésors de la civilisation russe, les grandes réalisations et victoires soviétiques etc. Mais très vite le ton change et vient rapidement sur la critique préférée des Russes à l’égard des Français : ces Français mesquins et radins qui laissent payer la moitié des additions à leurs femmes ! Elle raconte : « Les Français sont de grands individualistes, […] avant de rencontrer mon mari, j’étais plutôt sceptique à leur sujet. La première arrière-pensée c’était, comme ils sont mesquins ! Quand l’addition arrivait au restaurant et qu’ils commençaient à décompter les verres que j’avais bu en biffant l’addition de ce qu’il devait payer, la plupart du temps le fait de partager le dîner avec des amis ne consistait pas à bavarder et à savourer, mais à compter pour le partage de l’addition. Après les hommes généreux russes, je ressentais une énorme différence. Au début j’étais scandalisée, mais maintenant je trouve ça drôle, et je le considère comme une saveur locale, j’ai par la suite réalisé que les vrais français sont différents et qu’ils ne sont pas Parisiens... ». Il lui aura fallu cinq ans pour arriver à cette constatation et à l’exprimer heureusement dans un média russe, mais comme l’indiquait Antoine dans un de ces derniers LIVE CQMI, les Russes et les Ukrainiens n’auront retenu que le début de la phrase et non la conclusion, parce que ce discours colle avec leurs croyances profondes sur la France et les Français. Personnellement j’ai vu souvent ces scènes de comptages avec mes amis, mais jamais je n’ai laissé une rencontre amoureuse, une femme que je courtisais et que j’avais invité mettre la main à sa poche. Il y a ici une évidence qui peut-être se perd dans les plus jeunes générations mais qui est intéressante à considérer dans le constat de Daria, elle aura finalement rencontré en province les vrais français ! Enfin !

 

Les tribulations d’une jeune femme russe dans le sérail parisien. 

Elle enchaîne sur des considérations de son immigration en France, la presque impossibilité de louer un appartement en tant qu’étrangère et sans caution d’une famille sur place, l’impossibilité de construire à Paris (comme à Moscou où pendant longtemps des monuments historiques étaient rasés pour faire de la place), l’impossibilité d’acheter un appartement dans les meilleurs quartiers (car valant des sommes fabuleuses). Ce qu’elle raconte est ensuite une vie que peu de Français finalement connaissent : « c’est une ville d’amour et de relations faciles, j’ai été choquée par des hommes qui m’abordaient et s’asseyaient à ma table en me disant, chez toi ou chez moi de but en blanc ! Les Français ne peuvent se permettre de fonder une famille, donc jusqu’à 35 ou 40 ans ils sont à la recherche de relations faciles, les habitants vivent en collocation souvent à 5 ou 6 personnes pour un coût minimum », oubliant de préciser l’aspect tout à fait exceptionnel de sa localisation : Montmartre puis le quartier de Notre-Dame de Paris, avouant un loyer cosmique de 1 900 euros par mois… et dire avoir de la chance par rapport à des voisins en payant 3 500 ! D’après elle enfin : « les Français se marient rarement, même après plusieurs années de relations sérieuses. Ils se fréquentent assez longtemps. Nos amis ayant deux ou trois enfants, ne se marient pas. Le mariage n’est nécessaire pour personne, c’est une idée dépassée, mais la composante matérielle joue son rôle. Le mariage en France ne coûtera pas moins de 100 000 euros ». Il va de soi qu’ici Daria vit dans une bulle parisienne très spécifique et que m’étant marié une fois en France, mes parents et moi-même nous n’avons jamais dépensé une somme d’argent aussi délirante, le prix de la première maison que j’ai acquise dans ma province française ! Totalement perchée dans sa bulle et tour d’argent, Daria aura finalement eu du mal à concevoir la civilisation et la culture française, par son immobilité dans un quartier cossu et chic de Paris, avec des gens de l’élite, eux-mêmes représentatifs de peu de choses, 3 ou 4 % de toute une population. Ceci veut-il dire que son témoignage est sans intérêt ? Certes non et nous allons maintenant le voir.

Le regard d’une Russe sur le féminisme et le sexisme.

Daria ici nonobstant sa situation particulière, elle donne un témoignage remarquable sur la femme française et déclare : « Toutes les femmes françaises sont émancipées. J’ai souvent observé des situations où une femme traînait une lourde valise et qu’un homme marchait à proximité. C’est tellement accepté ici, et s’il lui offre de l’aide, elle ne l’acceptera pas toujours. Les couples divisent le budget en deux, même en louant un appartement, […] les femmes deviennent plus dures, le féminisme les recouvre d’une armure. Je pense que la France a beaucoup perdu à cause de ça. Le charme des femmes semble s’évaporer. J’entendais autrefois souvent des remarques « mais cessez d’être la princesse russe, respectez nos règles et nos usages ! […] souvent les responsabilités familiales sont divisées de la sorte, le mari est à la maison avec l’enfant, la femme contrôle et établit le budget, les hommes sont plus calmes, soumis, ils font leurs tâches tout au long de la journée et attendent leurs femmes. Ces dernières ont toutes leurs attentions tournées vers les ambitions dans leur travail...[…] dans leur jeunesse les femmes françaises ne sont pas maquillées, mais dans la vieillesse, elles se transforment brusquement en femmes élégantes et bien apprêtées ». C’est ici une remarque très intéressante et intelligente, un regard extérieur qui pour le coup, là, malgré le milieu parisien (et peut-être là plus qu’ailleurs), montre que le féminisme a fait des ravages, que oui les hommes français ne veulent plus se marier pour protéger aussi leur patrimoine. Ils sont 50 % des couples mariés à divorcer à Paris, contre 33 % en province, dans les familles aisées, un divorce peut avoir des conséquences beaucoup plus graves et effectivement les mariages sont « princiers » et d’un autre niveau que celui du Français lambda. Mais c’est bel et bien le sexisme féminin le responsable de la situation, et c’est une phrase qui illumine son discours, la France a beaucoup perdu dans cette histoire… Alors certes, cette haute bourgeoisie est plus méfiante face au mariage, mais elle divorce beaucoup plus, les rencontres sont plus faciles c’est évident, les tentations aussi, les amourettes et les infidélités qu’elles décrient dans son témoignage en sont aussi la conséquence de la Paris, la ville des perditions, celles des bordaux du temps passé, des filles troussés et des maisons closes !

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Les parents français abandonnent leurs enfants.

Poursuivant sur le thème des enfants, elle aborde ensuite une autre légende très ancrée chez les Russes, de l’abandon de l’enfant : « les parents russes assument leurs enfants jusqu’à la fin, mais en France après 18 ans, un enfant devient indépendant. Ici vous ne pouvez pas passer dîner chez vos parents, ils ont leur vie, leurs projets, ils doivent être prévenus de la visite à l’avance ». C’est un autre stéréotype qui dans la bouche des Russes et des Ukrainiens se transforment en : « l’homme français ou belge n’accepte pas les enfants des autres il le rejette ». Cette émancipation des enfants par rapport aux parents des Français (et les Russes ici n’y comprennent rien), c’est que ce ne sont pas les parents qui veulent à tout prix se débarrasser du poids des enfants (mais cela existe bien sûr dans des cas rares et difficiles), mais les enfants veulent s’émanciper et décider de leur avenir, de leur prochaine destination de vacances, de leur futur travail, de ce qu’ils vont acheter… En France, une des raisons du divorce parmi les principales, pour 10 % des couples divorcés, c’est l’intrusion des beaux-parents dans la vie du couple… une histoire peut être franco-française mais bien réelle. Dans mon cas présent, comme des milliers de Français et Françaises, mon rêve n’était pas d’être à charge de mes parents jusqu’à leurs vieux jours… mais bien de voler de mes propres ailes et qu’ils soient fiers de moi, tout en gardant une distance de sécurité saine, celle de l’intimité et ceci bien sûr n’a rien à voir avec l’individualisme forcené qui existe chez beaucoup de Français, mais par d’autres biais. Toutefois, Daria termine encore sur une note juste, parlant de la propension des Français (ou des hommes plutôt), aux exagérations en cas de blessures, de maladies, scènes tragi-comiques que l’observatrice russe compare aux clowneries de Louis de Funès dans ces films et de conclure qu’il s’agissait dès lors de documentaires !

 

C’était bien sûr dit avec une pointe de méchanceté, celle d’une expatriée mal acclimatée encore à un pays, qui par ailleurs l’aura blessé de plusieurs façons « dans sa qualité de princesse russe », par la jalousie et le rabaissement que les femmes françaises n’ont pas manqué de lui faire ressentir, par les humiliations subies sur les commentaires de la Russie « en dictature », les descriptions de gens n’ayant jamais mis les pieds en Russie et ne parlant pas un traître mot de la langue de Pouchkine, les pics acérés ou pas qu’elle aura reçu ou perçu d’un entourage finalement très différent de l’immense pays qu’est la Russie, à l’exacte opposé du continent européen, de l’Atlantique à l’Oural disait un certain général. Comme vous l’aurez compris hommes de France et de Belgique, le défi à relever pour vous face à une femme russe est important. Vous partez avec deux importants capitaux… un énorme de confiance, d’amour, d’attirance, de compréhension, et un tout aussi grand d’incompréhensions, de stéréotypes, de méchancetés gratuites, de fausses visions et croyances. Il en sera de même avec une femme ukrainienne et si vous avez la chance de pouvoir en faire venir une, de l’épouser, de la choyer, l’énorme défi, le vrai, ne sera pas de l’avoir fait, cela sera pendant des années de lui faire accepter votre monde comme il est (et non comme elle le pense), comme il fonctionne (avec ses vrais défauts et ses faux points noirs, ses qualités et ses excellences). Ceux qui penseront avoir fait 90 % du chemin en ayant signé devant le maire, en compagnie d’une femme slave l’acte de mariage, devront se dire sous peine d’échec, que ceci ne fera que commencer, que l’aventure n’en sera qu’à un début, une naissance et qu’il vous faudra énormément d’amour pour vaincre ce qu’Antoine Monnier fondateur du CQMI a défini très justement comme : des croyances.

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